Sens : l'insecurité explose !

«Il faut se préoccuper de la délinquance à Sens. » Tel a été le message délivré par le préfet de l'Yonne, Pascal Lelarge, hier, lors de l'assemblée plénière du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Les chiffres, communiqués par la préfecture, ne sont pas bons. Cette année, 1.950 infractions ont été relevées à Sens, contre 1.800 en 2007.

Si le nombre de faits délictuels tend à se tasser dans les zones urbaines sensibles, la recrudescence, constatée sur les deux dernières années, est nettement marquée dans le centre-ville.

L'augmentation significative des violences gratuites (feux de poubelles, dégradations de véhicules), des atteintes à la personne et du trafic de stupéfiants a été soulevée par les membres du CLSPD. « Nous sommes dans la grande périphérie du bassin parisien, a rappelé le préfet. On est vulnérable. » Pour lui, cette délinquance doit faire l'objet « d'une action constante » de la part des services de police. Tout comme la lutte contre les violences scolaires et l'addiction des jeunes à l'alcool et la drogue : « On est dans un phénomène de consommation de masse. »

Au mois de mai, une étude d'opportunité pour l'implantation de la vidéosurveillance à Sens a présenté un scénario. Onze caméras pourraient être mises en place dans le cadre de la première phase d'exploitation. Pour Daniel Paris, le problème est d'ordre budgétaire. Selon l'étude, le coût de fonctionnement de ce dispositif reviendrait entre 51.000 et 61.000 euros par an.