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13/04/2012

AFP/Brienon-sur-Armançon

 

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Marine Le Pen dénonce les permissions de sortie des détenus pour voter

BRIENON-SUR-ARMENCON — La candidate du Front national à l'Elysée, Marine Le Pen, a dénoncé jeudi les permissions de sortie accordées aux détenus pour aller voter à la présidentielle, en demandant "combien vont retourner dans leur cellule" aux soirs des 22 avril et du 6 mai.

En visite dans l'Yonne, à Brienon-sur-Armençon, Marine Le Pen a dénoncé un "décret de novembre 2007, pris donc sous l'égide de Nicolas Sarkozy", selon lequel "ceux qui ont été condamnés à une peine de moins de 5 ans" ferme et "à plus de 5 ans mais qui ont fait la moitié de leur peine" pourront obtenir une permission de sortie pour aller voter au premier et au second tour de la présidentielle.

"Mais combien de milliers de ces prisonniers vont être en circulation" les dimanches 22 avril et 6 mai "et combien vont retourner dans leur cellule. Le ministère n'est même pas capable de nous le dire", a-t-elle ajouté, dénonçant un "laxisme généralisé, "du grand n'importe quoi".

Interrogée sur le fait que ces permissions de sortie étaient autorisées par un magistrat, elle a demandé à "voir comment un juge est capable de gérer les milliers de demandes qu'il doit probablement avoir dans son bureau".

"Ils sont condamnés par la volonté du peuple français. Est-ce qu'un juge a le droit de dire +et bien je considère que lui n'est pas dangereux, que lui reviendra+ ? On a quand même eu assez d'exemples dans le passé d'erreurs de juges", a déclaré la présidente du parti d'extrême droite.

"Ceux qui ont encore leurs droits civiques - ce qui paraît d'ailleurs assez problématique, mais ils les ont - et bien, ils votent en prison. Ils ne vont pas se balader pendant deux jours, au risque évidemment à nouveau de commettre éventuellement des actes de délinquance et au risque bien sûr de ne pas retourner dans la prison le soir", a-t-elle ajouté.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère de la Justice, Bruno Badré, a rappelé que certains détenus disposent de leurs droits civiques et qu'il est de la responsabilité de l'administration pénitentiaire de "garantir ce droit de vote pour ceux qui l'ont conservé".

La procédure privilégiée est le vote par procuration mais il est vrai que le code de procédure pénale prévoit "un certain nombre de cas dans lesquels le détenu a la possibilité de demander au juge d'application des peines (JAP) une permission de sortir", ajouté le porte-parole. Il s'agit notamment de l'enterrement d'un proche, d'un rendez-vous à l'extérieur avec un éventuel futur employeur, ou effectivement du fait d'aller voter.

Le détenu a "le droit de demander au JAP une permission de sortir", a-t-il souligné, mais ensuite, le juge "analyse la situation au regard de (sa) personnalité, de la gravité des faits qu'il a commis, de sa dangerosité, de ses garanties de réinsertion", avant d'accorder le cas échéant une permission de sortir, éventuellement accompagné.

Pour la présidentielle de 2007, 2.370 détenus avaient participé au scrutin, a précisé le porte-parole.

Au 1er mars dernier, il y avait 66.445 détenus dans les prisons françaises.

09:02 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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