Journal de Saône-et-Loire 25/11/2012

Politique FN : l’heure est à l’optimisme

 

Florian Philippot au centre, entouré d’Édouard Ferrand (à gauche), président du groupe Front national au conseil régional et de Christian Launay, secrétaire départemental du FN. Photo F. Poli

 

Pour son 40 e anniversaire, le Front national recevait hier Florian Philippot. Le vice-président a incité ses adhérents à l’optimisme.

 

Pas de crise de la quarantaine au FN. Pour célébrer l’anniversaire du mouvement politique fondé en 1972, les responsables du parti en Saône-et-Loire ont invité hier Florian Philippot. Le vice-président du Front national a tenu une conférence de presse à Saint-Laurent d’Andenay en milieu de journée, avant de rejoindre les 176 adhérents et sympathisants de la région pour un banquet musical dans un club du secteur.

« La dynamique est de notre côté, ce qui doit inciter tous les adhérents du Front national à l’optimisme », débute Florian Philippot. Celui que le secrétaire départemental Christian Launay présente comme « énarque et diplômé d’HEC », prédit que « le Front national va devenir la 2 ^e force politique du pays, vu ce qu’il se passe à l’UMP ». Le cadre se défend de se réjouir d’une crise « affligeante » qui « affaiblit la démocratie » mais s’amuse tout de même à livrer quelques anecdotes : « Je fais beaucoup de débats télévisés en ce moment. Je l’ai vu, physiquement : les copéistes et les fillonistes se détestent. Hors caméra, ils s’insultent ».

Chargé de la stratégie au FN, Philippot n’économise pas plus ses critiques envers la gauche : « Les Français ont compris que les socialistes mettent en place la même feuille de route, imposée par l’Europe, que la droite. Plus que jamais, nous incarnons une autre voix », assure Florian Philippot, reprenant le slogan des nouvelles affiches du mouvement emmené par Marine Le Pen. « On n’a pas eu la TVA sociale mais la TVA socialiste. En matière d’immigration, Valls fait la même chose que Sarkozy. Le traité budgétaire européen n’a pas bougé d’une virgule alors que Hollande devait le renégocier. C’est la preuve que Hollande et Sarkozy incarnent le même pouvoir technocratique aux ordres de l’ultra-libéralisme de Bruxelles ». Au chapitre des propositions, Philippot se contente des antiennes du FN : « supprimer l’aide médicale d’État aux étrangers, lutter contre l’immigration et la fraude pour trouver des marges de manœuvre financières pour la sécurité et la santé des Français ».