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18/01/2013

Thierry Légier

article_lepen-gollnisch.jpgCommuniqué de Presse de Thierry Légier
 Conseiller Régional de Haute Normandie
Ancien engagé du troisième régiment parchutiste d'infanterie de marine.

HOMMAGE À YVES DEBAY
C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de mon camarade Yves Debay, directeur de la publication de la revue militaire « Assaut ». C'est une grande figure des journalistes de guerre, un baroudeur et un vrai patriote qui vient de nous quitter sur le front de l’information, en Syrie. Dans cette épreuve, je tenais à exprimer mes sincères condoléances à sa famille et ses proches et les assurer de ma sympathie émue et de ma respectueuse considération.c42334361fe811e093cb460.jpg

 

Né en 1954 à Elisabethville, dans l'ancien Congo belge, il avait servi dans l'armée belge. Puis, attiré par l'action autant que par choix idéologique, il avait rejoint les unités de contre-guérilla de l'armée rhodésienne, qui emploient à la fin des années 1970 bon nombre de mercenaires dans leurs combats contre les guérillas marxistes noires.

Une vie de journaliste sur le terrain

Il devient reporter spécialisé dans les années 1980 pour un magazine qu'il contribue à fonder: «Raids, le mensuel des hommes de terrain». C'est pour cette revue de fanatiques de la chose militaire que Debay devient reporter de guerre. À la différence de beaucoup de journalistes spécialisés dans les questions de défense, qui préfèrent observer de loin les effets des armes qu'ils affectionnent, Debay passe sa vie sur le terrain.

Rédacteur en même temps que photographe, il couvre pour le magazine pratiquement tout ce qui ressemble de près ou de loin à un conflit armé, du Liban à la guerre du Golfe de 1991 ou en Afghanistan.

Plus intéressé par les combattants et leurs armements que par les enjeux ou les complexités de la politique, Yves Debay était fasciné par la guerre et ceux qui la font, avec une prédilection marquée pour les forces spéciales, les unités de choc, et la Légion étrangère, sa grande passion.

Capturé par les Irakiens

D'esprit indépendant, il ne manquait pas de courage physique. Pendant l'invasion de l'Irak en 2003, doublant les colonnes de blindés américains au volant d'un minuscule 4×4, il avait ainsi été l'un des premiers journalistes partis du Koweït à arriver à Bagdad, un grand drapeau français flottant au-dessus de son capot. En 1991, déjà trop en avance sur l'offensive, il avait été capturé par les Irakiens dont il avait franchi involontairement les lignes.

Ne vivant que pour sa passion, Debay avait quitté Raids après des désaccords avec la rédaction du magazine, pour fonder sa propre revue, Assaut, et continuer de traîner ses rangers sur tous les champs de bataille. Yves Debay occupait presque à lui seul l'ensemble de l'organigramme de cette publication au titre éloquent: directeur, rédacteur en chef, et surtout reporter. C'est pour cette revue qu'il était parti dans le nord de la Syrie. Sa mort sur un champ de bataille ne lui aurait sans doute pas déplu. Même si, sans doute la première fois de sa carrière, elle lui aura fait manquer au Mali une «opex» de l'armée française.


Plusieurs centaines de morts en quelques jours

Le niveau de violence en Syrie a encore augmenté cette semaine, ainsi que le nombre des victimes, qui se comptent désormais par centaines chaque jour. Une nouvelle explosion a retenti vendredi dans la partie ouest d'Alep, encore sous le contrôle du gouvernement, et des images d'un immeuble détruit ont été diffusées par la télévision d'État syrienne. Le bilan de cette nouvelle attaque est encore incertain, mais les images montraient des corps en train d'être sortis des décombres.

Mardi le bombardement de l'Université d'Alep avait fait plus de 80 morts. Les révolutionnaires avaient accusé l'armée gouvernementale d'avoir tiré des missiles ou largué des bombes sur les bâtiments, alors que le régime de Bachar el-Assad pointe la responsabilité des «groupes terroristes».

À Damas, les forces gouvernementales retranchées au centre-ville ont pilonné à l'artillerie et avec l'aviation les quartiers périphériques tenus par les révolutionnaires, faisant des dizaines de victimes. À Idlib, plusieurs voitures piégées, armes de prédilection des groupes djihadistes combattant avec les insurgés, ont fait au moins 35 morts, dont 18 soldats gouvernementaux.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG proche des insurgés, 142 personnes auraient été tuées dans la seule journée de jeudi, dont une moitié de non-combattants. L'ONG a aussi accusé l'armée gouvernementale d'avoir massacré, parfois à l'arme blanche, une centaine de civils réfugiés dans les environs de Homs et qui avaient quitté la ville pour échapper aux bombardements d'artillerie.

Yves Debay

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17:08 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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