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19/06/2014
Europe
Communiqué de Presse d' Edouard Ferrand
Membre du Bureau politique du Front national
Député Français au Parlement européen
« Encore beaucoup d’efforts, M. Cameron... »
Le Premier ministre britannique a entrepris de s’opposer frontalement à la nomination de Jean-Claude Junker à la tête de la Commission européenne. Dans une tribune publiée le 14 juin dans Le Monde, il présente ses arguments essentiels. A juste titre, M. Cameron fustige la « campagne pour l’élection du président de la Commission européenne », véritable transgression des règles strictement posées par le Traité de Lisbonne :
« Chacun des groupes parlementaires a présenté sa « tête de liste » pendant la campagne électorale, et il s’est entendu en coulisse avec les autres pour s’allier et soutenir, après le scrutin, la tête de liste du parti le mieux représenté. Cette conception n’a jamais été débattue par le Conseil européen, elle n’a pas fait l’objet de négociations entre institutions européennes et n’a jamais été ratifiée par les Parlements nationaux (…). M. Junker n’a figuré sur aucun bulletin de vote (…). M. Junker ne s’est présenté nulle part et n’a été élu par personne (…). Cela déplacerait le pouvoir au détriment des gouvernements nationaux sans l’approbation des électeurs ».
Si nous rejoignons M. Cameron dans son analyse de la dérive des institutions, nous ne pouvons souscrire non plus aux solutions alternatives proposées par le Premier ministre britannique.
Si Margareth Thatcher avait en son temps été justement décrite comme la « fille de De Gaulle » quant à ses vues sur la construction européenne, par son opposition viscérale au fédéralisme, M. Cameron souhaite, a contrario, dans le même propos, « une Union plus ouverte, davantage tournée vers l’extérieur, plus souple et plus compétitive ».
L’Europe de M. Cameron, c’est en fait une Europe mondialisée, noyée dans un conglomérat atlantique, dominé politiquement, stratégiquement, économiquement et financièrement par les Etats-Unis. Celle qui s’annonce avec le Traité euro-atlantique, véritable ultime coup de boutoir contre les peuples européens, leurs libertés, leur art de vivre, leur civilisation même.
« Entre l’Europe et le Grand large, nous choisirons toujours le Grand large », disait Churchill. M. Cameron, loin d’être le petit-fils de De Gaulle, n’est en effet que le pâle successeur de Winston Churchill….
08:52 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
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