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13/07/2014

Bourgogne

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La croissance en Bourgogne freinée par sa démographie

5ème partie du dossier consacré à la croissance régionale

2014-07-12 08:30:00

Entre 1990 et 2011, le PIB bourguignon a augmenté de 0,7% en moyenne annuelle alors que dans le même temps le rythme national était de 1,5%. Plus impactée par les récessions que les autres régions, la Bourgogne connait des périodes de croissance plus atténuées.

Selon l'Insee, la Bourgogne souffre de trois handicaps notables qui expliquent son moindre dynamisme : «l’orientation de son économie, la faible pression démographique et la proximité de deux grandes régions, Île-de-France et Rhône-Alpes, qui captent les activités tertiaires à fortes valeurs ajoutées.» Ces trois handicaps font qu'en vingt ans, la région n'affiche qu'une croissance contenue à 0,7% qui s'explique par une croissance moindre en période favorable et une forte érosion de la dynamique pendant les récessions.

Ainsi, «
pendant les deux récessions économiques qui se sont produites entre 1990 et 2011, celle de 1993 et celle de 2008, le PIB recule davantage en Bourgogne et se rétablit ensuite plus lentement». En 1993, le recul du PIB s'établit ainsi à – 3% (vs -1% au niveau national) «et ne retrouve son niveau d’avant-crise que deux ans plus tard ». Entre 2007 et 2009, le PIB recule de 5% (vs - 3% au niveau national), et continue ensuite de baisser sans rattraper son niveau d'avant crise. «Au total, entre 2008 et 2011, le PIB régional recule de 1,2% par an, une évolution qui classe la Bourgogne au dernier rang des régions métropolitaines.»

Un tertiaire moins dynamique qu'ailleurs

Si au niveau national, le tertiaire marchand est le premier moteur de la croissance économique de ces vingt dernières années, en Bourgogne, le commerce et l’ensemble des services marchands à destination des entreprises, des administrations et des particuliers ne concentre que 48% de la valeur ajoutée régionale et 41% des emplois. «Cette plus faible performance s’explique en partie par une démographie régionale très ralentie, un tissu productif peu dense, et une localisation géographique particulière, entre deux régions très urbanisées, Île-de-France et Rhône-Alpes, qui offrent les services tertiaires les plus qualifiés.»

Dans le détail, les activités scientifiques et techniques, les activités financières et assurances ou encore le commerce, sont moins développés en Bourgogne qu'ailleurs. «
Le secteur «information-communication» a même reculé ; il est fortement exposé à la concurrence d’établissements localisés dans les métropoles voisines de Paris ou de Lyon.» Seul le secteur «transport et entreposage» est dynamique. L’administration publique contribue aussi fortement à la croissance économique. L'industrie quant à elle est en berne, tandis que l'agriculture la croissance reste modérée.

Une démographie peu porteuse

La population régionale a augmenté de 0,1% par an en moyenne entre 1990 et 2011, ce rythme est cinq fois inférieur au rythme métropolitain. « Cette faible pression démographique se traduit par un faible développement de l’économie présentielle dont l’activité est tournée vers la population présente comme le commerce, la construction ou l’administration publique.»

La croissance de la population active, qui contribue à la production de richesse, est aussi très modérée en Bourgogne avec une hausse de 8% entre 1990 et 2011 contre + 18% en France métropolitaine. «
Cette croissance de la population active bourguignonne repose uniquement sur le développement de l’activité féminine alors que le nombre d’hommes actifs diminue.» Globalement, les territoires bourguignons situés dans le prolongement de l’axe rhodanien (Dijon, Beaune, Chalon-sur-Saône et Mâcon) et du Bassin parisien sont les plus dynamiques.

Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise ©

08:03 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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