Leurs noms ne sont pas encore connus. Et pour cause : « trouver 84 noms - deux hommes et deux femmes par canton - ce n’est pas simple », reconnaît Édouard Ferrand, secrétaire départemental du Front National. Le parti assure qu’il présentera des candidats dans les 21 cantons, aux élections départementales des 22 et 29 mars. Une « demande expresse » de Marine Le Pen.
Des responsables optimistesL’objectif du scrutin est de « remporter quatre ou cinq cantons. Une petite dizaine nous sont favorables : Pont-sur-Yonne, Thorigny-sur-Oreuse, Saint-Florentin, Brienon-sur-Armançon, Tonnerre… » Le secrétaire départemental se base sur les bons scores du parti aux précédentes élections (européennes, sénatoriales, municipales). Avec un leitmotiv : défendre « la France des oubliés, la France rurale ».
Présent hier à Sens pour la conférence de presse lançant la campagne, Michel Guiniot, membre du bureau national, partage cet optimisme. L’élu picard met en avant « l’état de la gauche populaire », qu’il espère déposséder de certains de ses sympathisants. Il compte aussi sur la fusion des cantons - « les conseillers sortants n’auront plus cet avantage » - et sur le changement du mode de scrutin - « quel candidat aura suffisamment de voix pour se maintenir au second tour?? ». Édouard Ferrand s’attend lui à des luttes fratricides dans les « baronnies de droite ».
Selon Michel Guiniot, « le Gouvernement a joué à l’apprenti sorcier avec les réformes territoriales. Il veut en finir avec la spécificité française des 36.000 communes ». Mais « le visage électoral de la ruralité est en train de basculer », prévient-il.
Olivier Richard