Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Franche-Comté et Bourgogne réunies à nouveau ? | Page d'accueil | Commission Balladur : du bon et du très mauvais »

27/02/2009

Bourgogne Franche-Comté

Précisions de Lucien RUTY

Secrétaire départemental du Front national du Gard


« Fusion des régions «

Mon amie et payse, la dynamique Sophie Montel, Conseillère régionale et Présidente du Groupe FN au Conseil Régional de Franche-Comté, vient de réagir avec des arguments indiscutables à l’information selon laquelle la Commission Balladur pourrait préconiser des fusions de Régions.

Par ses origines comtoises et le mandat politique qu’elle exerce  à Besançon, elle ne pouvait que s’élever contre l’hypothèse émise par la Commission d’une fusion entre la Région Bourgogne et la Région Franche-Comté. Plongeant des racines au fin fond du Jura, attestées depuis 1362, connaissant le passé bourguignon, autrichien, espagnol et enfin français de ma petite patrie comtoise, je ne peux que soutenir la position prise par Sophie et, jouissant localement d’une petite notoriété d’écrivain et d’historien jurassien, je la mets volontiers à sa disposition pour la soutenir dans son combat.

Comme l’écrit Sophie, l’idée d’une réunion entre Bourgogne et Franche-Comté, est amusante mais révèle chez ses auteurs un certain penchant à l’utopie. Ou alors, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
On pourrait reconstituer la Bourgogne des Grands Ducs d’Occident qui, depuis Dijon, gouvernait toute la France du Nord, une grande partie des Flandres du Sud et la quasi-totalité de la Suisse romande. Et puis, après que Louis XI  –« le roi fourbe »- eût abattu Charles le Téméraire et ait séparé la Bourgogne, qu’il gardait en fief, de la Comté, laquelle conservait son statut de fief habsbourgeois du St Empire Romain Germanique. On pourrait alors trouver quelques massacreurs de talent : un duc d’Albe pour imposer une autre capitale au profit des habsbourg d’Espagne– quelle coïncidence, ce fut Bruxelles ! – et des rois français – Henri IV puis Louis XIII pour, dans un fleuve de sang, tenter de s’approprier la Comté. Enfin, comme ce fut le cas en 1678, annexer la Province et la maintenir dans ce qui fut jusqu’ en 1789 un quasi statut colonial. Faut-il que tant de sang versé, tant d’humiliations suivies de tant de sacrifices consentis par les Francs-Comtois pour être agrégés à la Nation, débouchent aujourd’hui sur un détricotage de notre Patrie dans le seul but de mieux la dissoudre dans une Europe où elle perdrait à la fois son identité, le patrimoine que nous ont transmis nos ancêtres et les libertés auxquelles nous sommes tant attachés.

Si les exécuteurs des Nations arrivaient à leurs fins, dans l’apathie de nos concitoyens, alors se trouverait réalisé ce que je crains depuis des années et que j’ai formulé dans un de mes livres : deux paysans désabusés déplorent la décadence dans laquelle plonge la France : « Maintenant je le sais, la France ne mérite plus sa Franche-Comté. » « Si nos anciens qui ont versé leur sang sur tous les champs de bataille sortaient de leur tombe, ils seraient en droit de nous demander ce que nous avons fait pour rester dignes du beau nom de Français »

Les commentaires sont fermés.