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29/01/2011
Le Bien public dimanche 23 janvier 2011
ÉDOUARD FERRAND. PATRON DU FRONT NATIONAL EN BOURGOGNE ET ÉLU AU CONSEIL RÉGIONAL.
L’élection de Marine Le Pen : « un séisme politique »
Partisan de Marine Le Pen, Édouard Ferrand en appelle au rassemblement. Photo archives A. F.
L’élection de Marine Le Pen va-t-elle impliquer des changements au sein des régions ?
« C’est un renouvellement générationnel. Marine Le Pen incarne un véritable besoin de changement dans la vie politique française, là où les partis politiques traditionnels n’ont pas su rénover leurs structures et leurs discours. Marine, personne ne l’attendait. Parce que tout le monde pensait que personne ne pourrait succéder à Jean-Marie Le Pen. Et Marine a réussi un tour de force assez incroyable, dans un parti qui est masculin. Elle incarne donc la nouvelle génération de jeunes qui veulent rétablir les principes mêmes de la République : la lutte contre le communautarisme et le respect de la loi de 1905 ; le respect de notre souveraineté, financière ou nationale ; et une volonté d’en finir avec l’insécurité. Les Français ont envie d’une nouvelle ère et Marine a quelque chose à dire ; elle incarne une rupture. Avec son arrivée aussi bien au Front national que sur la scène politique, on peut parler d’un séisme politique. »
A propos de « rupture », certains militants de Côte-d’Or, n’appréciant pas l’élection de Marine Le Pen, menaceraient de quitter le FN...
«Oui... J’ai vu votre article (lire notre édition de mardi)... D’abord, je suis surpris car en tant que secrétaire régional, je n’ai pas reçu de plaintes... Mais bon, qu’il y ait des personnes déçues par la défaite de Bruno Gollnisch, c’est normal. Moi, ce que je leur réponds, c’est qu’aujourd’hui, il n’y a plus de pro-Gollnisch ou de pro-Marine ; il y a un Front national, présidé par Marine Le Pen. Il me paraît évident qu’à un an de l’élection présidentielle, on a besoin de tout le monde. Qu’ils soient bien assurés que Marine ne va pas dilapider l’héritage. Bien au contraire : on a une chance unique de pouvoir aujourd’hui, plus qu’être présent au second tour, gagner l’élection présidentielle. Parce que Marine, en ce moment, est sur une vague, qui ne s’arrêtera pas. C’est pour ça que tous nos amis, il faut qu’ils se rangent derrière Marine, ils peuvent lui faire confiance, elle ne lâchera aucun des fondamentaux. »
Avant la présidentielle, il y a les cantonales. Y aura-t-il des candidats FN dans chaque canton ?
« Nous allons présenter 86 candidats dans les 86 cantons renouvelables de Bourgogne. Donc, en Côte-d’Or, il y aura un candidat dans chacun des cantons. »
Rémy Boursot, secrétaire départemental, a laissé entendre qu’il n’y aurait peut-être pas de candidat dans chacun des cantons renouvelables...
«Pour des raisons financières, on voulait privilégier certains cantons, là où on était sûr de passer et d’être remboursés. Mais nous avons reçu aujourd’hui du bureau politique de nouvelles consignes qui sont de présenter des candidats partout. »
Quels sont les cantons où vous voyez le Front national passer la barre des 12,5 % ?
« Le canton de Saint-Jean-de-Losne par exemple. Et je pense qu’il y aura aussi des surprises dans d’autres cantons. Mais ce que je voudrais dire par rapport à ça, c’est que l’UMP voudrait faire de l’anti-lepénisme. En décembre dernier, ils ont trouvé le moyen, dans la réforme des collectivités territoriales, de passer sous silence la transformation des dispositions électorales. Pour être présent au 2 e tour, on est passé de 10 % à 12,5 % des inscrits. Ça, c’est la première arme électoraliste que veut utiliser l’UMP ; ce qui va, certes, affaiblir nos candidats. Mais s’ils veulent donner la présidence du Sénat en septembre prochain au PS, ils ne peuvent pas faire mieux. Parce qu’en voulant éliminer au second tour les candidats du Front national, ils vont également éliminer un bon nombre de candidats de l’UMP. »
Seriez-vous prêt à une alliance avec la droite pour qu’elle conserve le Département ?
« Non. C’est un non ferme et catégorique. Partout où nous le pourrons, nous maintiendrons nos candidats au second tour. On a longtemps pratiqué la politique de la main tendue, en proposant justement de faire des alliances. Aujourd’hui, le Front national ira seul sous ses couleurs. La droite a instauré un mode de scrutin qui nous a été défavorable aux régionales, et elle recommence pour les cantonales. Nous ne lui ferons aucun cadeau. »
Sur le thème de la sécurité, qu’est-ce qui vous différencie de la politique menée par le gouvernement ?
« En 2007, Sarkozy a voulu être élu avec les voix du Front national. Il a d’ailleurs bien réussi son coup. Mais il avait été auparavant ministre de l’Intérieur ; il a eu tous les moyens. Et la délinquance, il n’a jamais su l’endiguer. »
20:27 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
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