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11/09/2012
Conseil régional
Conseil régional : des débats aux accents nationaux
Le Bien public le 10/09/2012
Les élus du conseil régional étaient en session ce lundi. L'occasion de revenir sur le contexte politique au lendemain de l'intervention télévisée du chef de l'Etat.
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Au lendemain d’une intervention télévisée du chef de l’État, l’opposition au sein du conseil régional n’a pas manqué d’aborder le contexte politique national. C’est Emmanuelle Coint, présidente du groupe UMP/NC, qui a allumé la mèche — à grand renfort de certaines unes — pour dénoncer, ce qu’est, à ses yeux, l’immobilisme du président de la République et de son gouvernement. « La normalité peut-elle être un but en soi en ces temps troublés ? Et si Nicolas Sarkozy avait eu raison ? », a lancé l’élue de Côte-d’Or, insistant sur le fait que ce dernier « a été protecteur » face à la crise. Une sortie qui n’a guère été du goût de François Patriat. « A-t-il (N. Sarkozy) eu raison d’augmenter la dette de 600 milliards, de laisser filer le nombre de chômeurs de 1,2 million supplémentaires ? Comment pouvez-vous avoir une telle arrogance sur un passif aussi lourd ? », a répondu le président. « Le gouvernement s’efforce d’y faire face avec beaucoup de lucidité et de courage. »
Du côté du Front national, par la voix d’Édouard Ferrand (Yonne), on est revenu sur « des dossiers qui ont marqué l’été », et notamment la vente du château de Gevrey-Chambertin à un investisseur Chinois - « la classe politique bourguignonne a été absente dans ce dossier » — ainsi que « la gabegie de l’État dans la politique de la ville. » Sur le premier point, François Patriat a rappelé que « c’était une affaire privée » et qu’il ne s’imaginait pas voir « le patrimoine partir», avant d’ajouter : « Comment voulez-vous gagner le plus grand marché du monde, l’Asie, si vous ne vous ouvrez pas sur l’extérieur ? Sans oublier que deux millions € vont être investis dans des travaux qui vont profiter à des entreprises françaises et que les vignes sont confiées pour 25 ans au meilleur vigneron de Gevrey… »
Pour EELV, Philippe Hervieu (Côte-d'Or) a rappelé l’importance des rendez-vous des prochains jours (Assises régionales de la biodiversité à Dijon, conférence environnementale) : « Les Français attendent qu’on leur fixe un cap concernant les questions écologiques », a insisté le président du groupe Vert qui est resté assez feutré concernant d’autres sujets de fâcheries (nucléaire…).
Enfin, les membres du PCF, par la voix de leur leader, Nathalie Vermorel de Almeida (Saône-et-Loire), ont demandé que « l’on légifère d’urgence » contre les licenciements boursiers, citant, au passage, la suppression de 8 000 emplois avec la fermeture programmée du site PSA d’Aulnay-sous-Bois « qui impactera, à coup sûr, l’entreprise Jtekt (entre autres) de Chevigny-Saint-Sauveur ». Histoire de rappeler la position du leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon. À noter que François Patriat sera reçu (comme les autres présidents de Régions) mercredi à l’Élysée. L’occasion d’aborder avec le chef de l’État l’acte 3 de la Décentralisation et la position des Régions en ce domaine.
09:07 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
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