Le Bien public 7/10/2013

 

De gauche à droite : Eric Tallec, candidat à Genlis, François Thieriot, candidat à Fontaine-lès-Dijon, Edouard Cavin, candidat à Dijon, Marion Maréchal-Le Pen, Christian Launay, secrétaire départemental 21 et Edouard Ferrand, leader des élus FN à la Région. Photo Philippe Bruchot

 

Réunion régionale militante du Front national ce samedi à Quetigny avec la députée Marion Maréchal-Le Pen. Une manifestation d’extrême gauche était organisée.

 

 

Le Front national ne laisse jamais indifférent. Ils étaient une trentaine (et presqu’autant de policiers) au plus fort de la mobilisation (voir ci-dessous) à braver la pluie pour manifester contre l’organisation ce samedi, à Quetigny d’une réunion du parti de Marine Le Pen. Un déjeuner où les militants sont venus de toute la Bourgogne. A l’intérieur : 220 personnes pour applaudir la plus jeune députée élue de la Ve République (à 22 ans en juin 2012) : Marion Maréchal-Le Pen, petite fille du fondateur du FN et nièce de la présidente actuelle. Et avec un objectif en tête : les prochaines Municipales : « La dynamique jeune au FN continue à fonctionner à plein », a déclaré la benjamine de l’Assemblée. « Nous sommes le premier parti de France chez les 18 à 25 ans. » Et, après les législatives (130 candidats de moins de 30 ans) le FN veut continuer à faire monter des jeunes, à l’image d’Edouard Cavin (23 ans) à Dijon qui n’a pas manqué de prendre la parole au sujet de l’aéroport ou des Roms. « Les jeunes ne seraient pas aptes à conduire une liste ? », a insisté Marion Maréchal-Le Pen. « On a des jeunes extrêmement bien formés et dynamiques. La jeunesse, c’est une forme d’anticonformisme et une pureté d’âme et de cœur qui manquent à de vieux politiques qui sont en place depuis longtemps comme ici à Dijon. » L’objectif du FN : faire entrer des oppositions dans les municipalités, mais décrocher aussi « des victoires ». « Nous avons vocation à faire tomber plusieurs mairies », a souligné Marion Maréchal Le Pen. En Côte-d’Or ? Cela sera difficile, mais des têtes de liste sont déjà nommées à Genlis, Fontaine-lès-Dijon, Dijon, évidemment, en attendant « Brazey-en-Plaine, Chenôve, Nuits-Saint-Georges, Saulieu ou Montbard », aux dires du secrétaire départemental Christian Launay. Le FN croit en ses chances, martelant que « son image a changé et qu’il peut gérer des communes » : « Il y a une adhésion massive à nos idées, à droite comme à gauche », a précisé la députée. « Le bipartisme a échoué. Il nous manque l’ancrage local pour faire basculer des scrutins. » D’où cet objectif des Municipales. « On a aussi les déçus du socialisme. On a une quarantaine de candidats sur les 700 investis aujourd’hui qui viennent de la gauche. C’est une donnée qui pourra faire la différence entre les deux tours. »

Catalogué d’extrême droite le FN ? « On ne peut plus dire ça, contrairement à l’extrême gauche », a rapporté François Thieriot, candidat aux Municipales à Fontaine-lès-Dijon, ancien conseiller municipal. « Nous sommes des gestionnaires. Je suis moi-même un ancien commerçant, j’ai su gérer ma boîte. » Et la situation interne au FN de Côte-d’Or ? L’ancien secrétaire départemental, Rémy Boursot, avait été débarqué de son poste en février dernier. De quoi laisser des traces aux prochains scrutins ? « Il y a une vraie dynamique en Côte-d’Or », a répondu simplement Edouard Ferrand, leader des élus frontistes au conseil régional et candidat à Sens (89). « Il suffit de regarder le nombre de listes. En 2008, nous n’en avions que quatre et un seul élu. Nous avons 20 listes aujourd’hui et nous aurons des élus en Côte-d’Or. Christian Launay a fait du très bon travail. Une liste a émergé sur Dijon, contrairement à 2008. Cela va tirer vers le haut toutes les listes en Bourgogne. Il va y avoir de grandes surprises, notamment à Dijon. »