Communaté de communes du Sénonais

Elle ne voulait rien dire avant la réunion du conseil communautaire ; lui annonçait briguer un nouveau mandat.
Jusqu'à hier soir.
Marie-Louise Fort (UMP), de nouveau maire de Sens, et Gilles Pirman (UMP), maire de Saint-Clément et président sortant de la Communauté de communes du Sénonais (CCS), ont fini par trouver un accord.
Et par convoquer la presse pour annoncer un « tandem » à la tête de l'intercommunalité. « MLF » sera donc candidate à la présidence de la CCS ce soir.
Gilles Pirman, lui, se désiste et se voit promettre le poste de premier vice-président.« Il y avait un ordre établi qui voulait qu'il y ait un député-maire à la tête de Sens et un président, distinct, à la tête de l'agglomération.
Cet ordre établi a été remis en question, a-t-il présenté hier.
Partant de là, la situation pouvait vite devenir tendue.
On s'est rencontré plusieurs fois et on s'est retrouvé sur la volonté de servir le territoire.
Et ce n'est sûrement pas en lui donnant six années de plus d'affrontement. »« Un territoire clivé n'est pas un territoire attractif »La rumeur d'une candidature de « MLF » se faisait insistante, depuis plusieurs jours, dans le Sénonais.
La députée-maire de Sens argue du fait que l'État préconise que la présidence des intercommunalités revienne aux élus des villes centres.
Et glisse un autre argument : « On ne peut plus augmenter les impôts et multiplier les structures.
Il faut mutualiser les moyens. » Sur la forme, elle parle de « démarche plus distributive des responsabilités », d'une gouvernance « qui ne sera pas autoritaire mais plus consensuelle ». « Je veux rendre hommage à Gilles qui a connu six années difficiles avec la ville centre et l'ancienne équipe, défend-elle.
Il mènera le Schéma de cohérence territoriale (Scot) qui est l'avenir de notre territoire.
Il sera aussi l'interface entre la ville et les communes. »« C'est une sortie par le haut, insiste Gilles Pirman.
Un territoire clivé n'est pas un territoire attractif.
Et nous n'avons plus de temps à perdre.
De grandes transformations nous échappent. À l'heure où la Bourgogne se lie à la Franche-Comté, la question est de savoir comment, nous, Sénonais, nous allons tirer notre épingle du jeu. »De son côté, Francine Weecksteen (SE), qui conduit un groupe de quatre élus sénonais d'opposition, n'est pas fixée.
Elle pourrait même être candidate. « Pourquoi pas.
Nous sommes les seuls à avoir beaucoup parlé d'intercommunalité durant la campagne des municipales. » Elle souhaite, en tout cas, « que l'intercommunalité soit la plus efficace possible.
Nous voterons pour des projets. »Édouard Ferrand (FN), lui, annonce clairement qu'il sera candidat. « Je vais au bout de ma logique pour représenter mes électeurs, même si c'est symbolique. » Il ajoute que « la ville centre a besoin d'être au centre de la gouvernance ». è Réunion.
Le conseil communautaire se réunit aujourd'hui à 20 heures, salle de l'Europe (14, boulevard du 14-Juillet). [e-mail]