Débat France 3 Bourgogne

Départementales : Ce qu'il faut retenir du débat sur France 3 Bourgogne avec L’Yonne républicaine

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Les débatteurs?; de gauche à droite : Chantal Doukhar, Gérard Delorme, André Villiers, Jean-Baptiste Lemoyne et Julien Odoul. Debout, les journalistes : Éric Sicaud et Willem Van de Kraats. - NZ0 YONNE

 

Le téléspectateur posé devant le débat sur les départementales proposé par France 3 Bourgogne et L’Yonne républicaine dans « la Voix est libre », samedi, aura pu penser que dans l’Yonne on pratique la politique comme l’escrime : à fleurets mouchetés.

À gauche de l’écran, la gauche : Chantal Doukhar (alliance Europe écologie-Les Verts), et Gérard Delorme (Parti socialiste); à droite de l’écran, la droite, du centre à l’extrême : André Villiers (UDI), Jean-Baptiste Lemoyne (UMP) et Julien Odoul (Front national). Au pupitre des journalistes, Éric Sicaud, de France 3 Bourgogne et Willem Van de Kraats, de L’Yonne républicaine.

Premier constat, la guerre des droites n’a pas (encore) eu lieu. Lancé sur la bataille de 2011 qui le vit ravir la présidence à l’UMP Jean-Marie Rolland, André Villiers assume : « J’ai bien fait. » Mais plus tard, il assure avoir agi contre l’homme plus que contre l’UMP. Tout aussi consensuel Jean-Baptiste Lemoyne se singularisera à peine : en souhaitant une action plus forte contre la fraude sociale et « une majorité équilibrée qui fera l’objet de discussions ». Quant à son présumé désir de présidence, « ce n’est pas le sujet ».

Deuxième constat : l’affaire Domanys n’affole plus que le Front national. C’est Julien Odoul qui l’amène sur le tapis : « Vous auriez dû en tirer les conséquences », lance-t-il à André Villiers qui met en avant le sauvetage du bailleur social mené depuis 2012, dès les difficultés « révélées ». Gérard Delorme regrette un « problème de transparence de l’information » et l’impact « cruel » sur les entreprises du bâtiment. Chantal Doukhar finit par obtenir de Jean-Baptiste Lemoyne, désormais président de Domanys, le déficit de l’organisme avant redressement : autour de 25 millions d’euros.

Priorités et principes

Pour le reste, les partitions sont sans surprise. Ainsi, Gérard Delorme fait « une priorité » du retour à la gratuité des transports solaires que défend aussi Chantal Doukhar, Julien Odoul est contre « par principe » mais envisage une « modulation ». André Villiers annonce que le retour à la gratuité coûterait « 6 points de fiscalité ».

 

Les fleurets mouchetés n’empêchent pas quelques piques. Celles de Julien Odoul ne font qu’une fois mouche, lorsque, lançant à André Villiers « Si j’ai quitté l’UDI c’est à cause de gens comme vous ! », il parvient enfin à le faire sortir de ses gonds. Pour un échange musclé vite réprimé. 

Voir ou revoir le débat sur France 3 : 1ère partie et 2ème partie.

Vincent Robinet

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