Européennes

Yonne républicaine 21 mai 2014

Édouard Ferrand, sûr de la victoire du FN

Édouard Ferrand a cherché à mobiliser les adhérents et militants du FN, mardi 20 mai 2014. - pascale de souza

 

« Aujourd’hui, c’est comme dans du beurre », a affirmé mardi 20 mai 2014 Édouard Ferrand, à la trentaine de militants réunis à Sens, pour la seule et unique réunion publique du FN, dans l’Yonne, pour cette campagne.

S’il ironise sur les médias, qui « ne s’interrogent que sur le score du Front national », dimanche prochain, le chef de file du FN dans l’Yonne n’en a pas moins assuré son auditoire que « le FN va dépasser 20 % » et « arriver en tête ». « Le réveil sera brutal, lundi. Il y a ceux qui auront la banane et ceux qui feront grise mine », a-t-il déclaré.

« L’Europe n’aide pas les entreprises »

Sûr de la victoire de son parti. Ou presque. L’optimisme n’empêche pas la prudence. Édouard Ferrand a donc pris soin de mobiliser ses troupes, en leur martelant cet autre message : « Allez voter?! Ne pensez pas que ne pas voter, c’est faire la nique aux puissants », a ajouté celui qui sera troisième sur la liste Front national bleu Marine de la région Sud-Ouest.

L’occasion de parler des rencontres qu’il y a faites et de critiquer l’Europe. « On n’est pas contre l’Europe, mais contre l’Union européenne, ce regroupement qui vise à diviser les nations. »

À Édouard Ferrand, le discours politique. Aux trois autres intervenants, qui ont ouvert la réunion, les argumentaires économiques et sociaux. Ancien chef d’entreprise, Philippe Cherin, conseiller municipal (FN) de Chenôve (21), a parlé des « fleurons de l’industrie française », comme Alstom, « en danger » et « qui vont partir à l’étranger », ainsi que « des capitaux qui se barrent ». « L’Europe n’aide pas les entreprises », a-t-il affirmé.

 

Julien Guibert, secrétaire adjoint du FN icaunais, a évoqué la directive relative au détachement des travailleurs, « qui prive les Français de travail » et fait des travailleurs étrangers « les nouveaux esclaves des temps modernes ».

Marie-Solange Mansard, conseillère municipale de Sens (FN), a parlé des familles sénonaises vivant dans la pauvreté. « L’euro devait nous enrichir. Cela n’a pas été le cas », a-t-elle déploré.