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05/07/2014

Dépêche AFP

Samedi 05 juillet 2014 10:51

Sénatoriales, Congrès: le FN s'organise pour "finir en beauté" 2014

Le FN espère avec les sénatoriales de septembre "finir en beauté" la bonne séquence électorale 2014 des municipales et des européennes, avant une réorganisation pour adapter sa structure à sa nouvelle dimension, avec dans le viseur l'échéance de 2017.

Un frontiste au Palais du Luxembourg? "On finirait l'opération électorale 2014 en beauté", déjà comblée avec dix maires et 23 eurodéputés, confie Michel Guiniot, membre du bureau politique du FN et directeur de campagne des élections sénatoriales.

Mais il se veut prudent: il n'est, seulement, "pas impossible" que le FN, dit-il, obtienne un sénateur dans le Var où il voit la "meilleure chance" de succès. Autres départements à scruter, pour ce conseiller régional de Picardie: le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.

D'autres responsables FN donnent un tiercé assez similaire, mais pas forcément dans le même ordre. Marine Le Pen estime ainsi que la meilleure chance FN se trouve dans les Bouches-du-Rhône, où le maire FN du VIIe secteur marseillais, Stéphane Ravier, devrait porter les couleurs frontistes. Autres départements sur lesquels elle gardera un oeil: le Var et les Alpes-Maritimes.

Pour Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du parti, "il y a quelques départements jouables, à condition de bien pénétrer la ruralité, et de jouer sur les grands électeurs sans étiquette qui ne se reportent pas"

Le Vaucluse a été l'objet de négociations entre Marion Maréchal-Le Pen et son allié de la Ligue du Sud, le député-maire d'Orange Jacques Bompard. Celui-ci voulait imposer comme candidate sa femme, la maire de Bollène, Marie-Christine Bompard, à laquelle le FN préférait Philippe Lottiaux, collaborateur du maire de Fréjus (Var), David Rachline, et candidat FN aux municipales à Avignon.

Mais les discussions sont désormais "rompues", ont déclaré à l'AFP M. Bompard et Marine Le Pen. D'autres responsables frontistes semblaient toutefois garder un espoir, alors que Marion Maréchal-Le Pen n'a pu être jointe.

L'ensemble des dirigeants frontistes, quoi qu'il en soit, espèrent voir la progression du FN se confirmer chez les grands électeurs, et notamment chez les divers droite déçus de l'UMP. "On a un électorat plus large" que le strict contingent d'élus FN, assure la patronne du FN.

- "Professionnaliser" le parti -

Au-delà des sénatoriales, nombreux sont ceux dans le parti d'extrême droite qui ont en tête les enjeux du congrès du parti, fin novembre à Lyon, avec la réorganisation du "Front" qui va se dérouler jusqu'à la fin 2014.

Mardi, lors d'un bureau politique suivi d'une commission d'investiture qui se penchera sur les sénatoriales, commencera la "période de digestion du cycle électoral 2014", selon l'expression de Nicolas Bay, lui-même nouvel eurodéputé.

Au programme, une "petite dizaine" de changements de secrétaires départementaux FN pour les "situations d'urgence" afin de "mettre en l'ordre l'appareil pour le chantier des départementales" prévues en décembre 2015 qui nécessitent un "dispositif assez lourd".

Un détail, selon un membre du bureau politique, qui explique que de nombreuses réunions se déroulent ces jours-ci pour décider de l'enjeu essentiel: l'organisation nationale du parti afin de "professionnaliser" le parti.

Cette "série de réorganisations" est confirmée par Marine Le Pen. Elle évoque par exemple les critères d'admission automatique dans les différentes instances frontistes, qui ne sont plus assez restrictifs vu l'augmentation considérable du nombre d'élus FN.

"Nos succès nous font changer de statut, il faut adapter notre organisation. Avant, on avait 60 élus municipaux et 110 conseillers régionaux. Maintenant, on a eu 1.600 élus municipaux, des parlementaires, etc.", souligne M. Bay.

Lors du congrès, les adhérents du parti vont aussi renouveler le Comité central, l'organe représentatif des adhérents. L'ordre d'arrivée à cette élection est un baromètre de popularité (et donc de légitimité) au sein de l'appareil.

Nicolas Bay devrait remplacer à la tête du secrétariat général Steeve Briois, le maire d'Hénin-Beaumont aussi député européen. Celui-ci pourrait prendre la tête d'un secrétariat aux élus aux compétences élargies.

L'objectif? "Marine Le Pen veut que nous soyons prêts pour 2017", assure Edouard Ferrand, nouveau député européen.

Marine Le Pen a elle déjà en tête sa rentrée, qui se fera en trois actes: "fin août" à Brachay, minuscule village de Haute-Marne qui accorde au FN depuis plusieurs années l'écrasante majorité de ses suffrages; à l'université d'été du Front national de la Jeunesse, ensuite, le premier week-end de septembre à Fréjus; et enfin, début octobre, avec une "convention des élus".

AFP/Par Guillaume DAUDIN   AFP  

19:27 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)

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