16/07/2014
Marine Le Pen vote contre Juncker
19:48 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
Europe
Agenda Edouard Ferrand, député Français au Parlement européen
Du lundi 14 au jeudi 17 juillet session parlementaire à Strasbourg
Prise de parole en séance plénière sur :
1/ L'emploi des jeunes en Europe (mondialisation et immigration comme responsables)
2/ Le volet agricole du Traité transatlantique ( défense des Appelations d'origine contrôlée vins, fromages...)
Du mardi 22 au jeudi 24 juin session à Bruxelles
Participation à la commission agriculture
Lundi 1er septembre
Bureau politique Nanterre
Dimanche 14 septembre
Fête de la Fédération de l'Yonne à Moulins sur Ouanne
18:52 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2014
Parlement européen
Cinq députés français à la commission d'agriculture du Parlement européen 10/07/2014 | par Frédéric Hénin | Terre-net Média Czeslaw Adam Siekierski, député Ppe polonais, est le nouveau président de la commission de l’Agriculture et du développement rural. Il remplace Paolo di Castro, député italien. Cinq députés français sont membres de cette commission. Parlement européen à Strasbourg. (©Terre-net Média) La réélection de Martin Schulz au poste de président du Parlement européen s’est déroulée sans encombre. En revanche, les élections du 7 juillet dernier pour les 22 présidents des 20 commissions et des deux sous-commissions du Parlement pour la première moitié du mandat de cinq ans, ont été le résultat de plusieurs semaines de tractations. L'enjeu était de répartir les postes en respectant à la fois les poids des différents groupes politiques au sein du Parlement européen et la représentativité de chaque pays. Pour rappel, le Parlement européen ne dispose d’aucune majorité absolue. Le groupe du Ppe (centre droit où siègent les députés de l’Ump) a seulement quelques sièges de plus que celui du S§D (socialistes et sociaux démocrates). Première conséquence des résultats du scrutin du 25 mai dernier : la faiblesse de la représentation de France au sein des commissions parlementaires. En effet, seuls 50 députés sur les 74 élus ont rejoint un des groupes politiques. Les 24 membres du Front national, n’ayant pas pu constituer un groupe avec d'autres collègues d'extrême droite, ont rejoint le banc des non-inscrits. Dorénévant, la France compte deux présidences de commission (la pêche et le budget) contre trois sous la précédente mandature. LA COMMISSION AGRICULTURE ET DÉVELOPPEMENT RURAL Parmi les membres de la commission de l’Agriculture et du développement rural qui est dorénavant présidée par Czeslaw Adam Siekierski (député Ppe polonais), figurent cinq députés français dont trois anciens membres de la précédente législature. Il s’agit de : - Eric Andrieu, (S§D) vice-président. Il était déjà membre de cette commission durant la précédente législature. - Michel Dantin,( Ppe - Ump), lui aussi membre sortant de la commission agricole de 2009 à 2014. - José Bové, (Verts/Ale - Europe Ecologie les Verts) Les deux nouveaux députés français membres de cette commission parlementaire Agriculture et développement rural sont Edouard Ferrand et Philippe Loiseau du Front national et non inscrits au Parlement européen. Philippe Loiseau est agriculteur en Eure-et-Loir et conseiller régional de la région Centre. LA FAIBLE REPRÉSENTATION DE LA FRANCE Angélique Delahaye, député Ppe et agricultrice, a rejoint la commission de l’Environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire. Elle est par ailleurs membre suppléante à la commission Agriculture. Enfin, Patrick Le Hyaric a abandonné son poste à la commission de l’Agriculture pour rejoindre la commission de l’Emploi et des affaires sociales. Jean-Claude Junker, ancien premier ministre luxembourgeois, est le candidat retenu pour être élu président de la Commission européenne. Il avait été aussi le premier président de l'Eurogroupe choisi de 2005 à 2013. Les postes de président du Conseil européen et du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, actuellement occupés par Herman van Rompuy et Catherine Ashton, sont au cœur de nouvelles tractations entre les Vingt-huit gouvernements européens. Un de ces deux postes pourrait revenir à la France. La gouvernement français devra par ailleurs désigner dans les prochaines semaines son commissaire européen pour remplacer Michel Barnier, ancien ministre de l’Agriculture jusqu’en 2009.
09:07 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
Bourgogne
La croissance en Bourgogne freinée par sa démographie
5ème partie du dossier consacré à la croissance régionale
Entre 1990 et 2011, le PIB bourguignon a augmenté de 0,7% en moyenne annuelle alors que dans le même temps le rythme national était de 1,5%. Plus impactée par les récessions que les autres régions, la Bourgogne connait des périodes de croissance plus atténuées.
Selon l'Insee, la Bourgogne souffre de trois handicaps notables qui expliquent son moindre dynamisme : «l’orientation de son économie, la faible pression démographique et la proximité de deux grandes régions, Île-de-France et Rhône-Alpes, qui captent les activités tertiaires à fortes valeurs ajoutées.» Ces trois handicaps font qu'en vingt ans, la région n'affiche qu'une croissance contenue à 0,7% qui s'explique par une croissance moindre en période favorable et une forte érosion de la dynamique pendant les récessions.
Ainsi, «pendant les deux récessions économiques qui se sont produites entre 1990 et 2011, celle de 1993 et celle de 2008, le PIB recule davantage en Bourgogne et se rétablit ensuite plus lentement». En 1993, le recul du PIB s'établit ainsi à – 3% (vs -1% au niveau national) «et ne retrouve son niveau d’avant-crise que deux ans plus tard ». Entre 2007 et 2009, le PIB recule de 5% (vs - 3% au niveau national), et continue ensuite de baisser sans rattraper son niveau d'avant crise. «Au total, entre 2008 et 2011, le PIB régional recule de 1,2% par an, une évolution qui classe la Bourgogne au dernier rang des régions métropolitaines.»
Un tertiaire moins dynamique qu'ailleurs
Si au niveau national, le tertiaire marchand est le premier moteur de la croissance économique de ces vingt dernières années, en Bourgogne, le commerce et l’ensemble des services marchands à destination des entreprises, des administrations et des particuliers ne concentre que 48% de la valeur ajoutée régionale et 41% des emplois. «Cette plus faible performance s’explique en partie par une démographie régionale très ralentie, un tissu productif peu dense, et une localisation géographique particulière, entre deux régions très urbanisées, Île-de-France et Rhône-Alpes, qui offrent les services tertiaires les plus qualifiés.»
Dans le détail, les activités scientifiques et techniques, les activités financières et assurances ou encore le commerce, sont moins développés en Bourgogne qu'ailleurs. «Le secteur «information-communication» a même reculé ; il est fortement exposé à la concurrence d’établissements localisés dans les métropoles voisines de Paris ou de Lyon.» Seul le secteur «transport et entreposage» est dynamique. L’administration publique contribue aussi fortement à la croissance économique. L'industrie quant à elle est en berne, tandis que l'agriculture la croissance reste modérée.
Une démographie peu porteuse
La population régionale a augmenté de 0,1% par an en moyenne entre 1990 et 2011, ce rythme est cinq fois inférieur au rythme métropolitain. « Cette faible pression démographique se traduit par un faible développement de l’économie présentielle dont l’activité est tournée vers la population présente comme le commerce, la construction ou l’administration publique.»
La croissance de la population active, qui contribue à la production de richesse, est aussi très modérée en Bourgogne avec une hausse de 8% entre 1990 et 2011 contre + 18% en France métropolitaine. « Cette croissance de la population active bourguignonne repose uniquement sur le développement de l’activité féminine alors que le nombre d’hommes actifs diminue.» Globalement, les territoires bourguignons situés dans le prolongement de l’axe rhodanien (Dijon, Beaune, Chalon-sur-Saône et Mâcon) et du Bassin parisien sont les plus dynamiques.
Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise ©
08:03 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2014
Europe
Refuser la disparition programmée de la petite paysannerie !
Communiqué de Presse d’ Edouard Ferrand, Député Français au Parlement européen, Membre de la commission d’agriculture
Menace sur les campagnes de France ! Selon France Stratégie, cité par Le Figaro.fr, « près de 10 % des postes de travail seront supprimés dans le secteur agricole dans l’Hexagone d’ici 2022. Il passera sous la barre des 800.000 emplois (…). L’agriculture est l’activité qui perdra le plus grand nombre d’emplois d’ici 2022 ». La France est ainsi passée du deuxième rang mondial des exportateurs de denrées agricoles à la cinquième position derrière les Pays-Bas, l’Allemagne et désormais le Brésil en une décennie. En 1950, notre pays comptait une population agricole active de 6,2 millions de personnes pour moins de 600 000 aujourd’hui. Le revenu moyen des agriculteurs a baissé de 23% en 2013.
Si le nombre d’exploitations en France a été divisé par 4 ces cinquante dernières années, leur taille moyenne a quasiment quadruplé, passant de 15 à 55 hectares. Les grandes exploitations s’agrandissent et marginalisent les autres. La captation de l’outil de production aux mains de quelques-uns freine l’installation des jeunes agriculteurs. Un agrandissement motivé par une course à la prime favorisée par la Politique agricole commune. L’Europe continue de favoriser les grandes exploitations à caractère commercial, qui bénéficient déjà d’économies d’échelle. Les aides agricoles européennes sont calculées en fonction de la surface des terres exploitées et ont essentiellement profité aux industries céréalières.
Alors que se profile la menace du Traité transatlantique, nous devons refuser que notre pays retourne à l’état de friches, voire son patrimoine agricole et rural se déliter sous les coups de boutoir du mondialisme absolu. Au-delà de la survie de nos paysans, il en va également de notre indépendance stratégique, de notre patrimoine, de notre cadre de vie et de notre pays.
18:39 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2014
Magazine de Sens
REVISION DU PLU DE SENS : LES IMPERATIFS POUR NOTRE VILLE
La Municipalité de Sens a décidé de mettre en révision le Plan Local d'Urbanisme.
Pour nous, un certain nombre d'urgences se posent eu égard à l'état de délabrement du patrimoine urbain de notre ville.
Tout d'abord, n'ayons pas la mémoire courte; souvenons-nous que le passage de Plan d'Occupation des Sols en Plan Local d'Urbanisme s'était effectué lors du premier mandat de Mme Fort, avec pour raison quasi-exclusive l'implantation d'un hypermarché Auchan en périphérie de la ville, entrainant de très graves difficultés pour les commerçants du Centre-Ville.
Aujourd'hui, la politique catastrophique menée tant par les élus de l'UMP que de la gauche a conduit à un délaissement du Centre-Ville et une dévitalisation de nos quartiers.
Nous proposons pour notre part des solutions concrètes: la création d'un secteur sauvegardé en centre-ville, qui aurait pour effet de permettre d'ambitieuses opérations de renouvellement urbain dans le respect des caractéristiques traditionnelles du patrimoine architectural, la densification modérée de certaines zones afin de réduire le nombre de "dents creuses", la création à terme d'un secteur piétonnier et commerçant, qui redonnerait vitalité à nos commerces et convivialité à votre ville.
Plus que jamais, nous serons très vigilants sur les options de la Municipalité, et nous appelons l'ensemble des Sénonnais à s'exprimer dans notre sens lors de l'enquête publique préalable.
Edouard Ferrand
conseiller municipal de Sens
09:27 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2014
Dépêche AFP
Samedi 05 juillet 2014 10:51
Sénatoriales, Congrès: le FN s'organise pour "finir en beauté" 2014 |
Le FN espère avec les sénatoriales de septembre "finir en beauté" la bonne séquence électorale 2014 des municipales et des européennes, avant une réorganisation pour adapter sa structure à sa nouvelle dimension, avec dans le viseur l'échéance de 2017.
Un frontiste au Palais du Luxembourg? "On finirait l'opération électorale 2014 en beauté", déjà comblée avec dix maires et 23 eurodéputés, confie Michel Guiniot, membre du bureau politique du FN et directeur de campagne des élections sénatoriales.
Mais il se veut prudent: il n'est, seulement, "pas impossible" que le FN, dit-il, obtienne un sénateur dans le Var où il voit la "meilleure chance" de succès. Autres départements à scruter, pour ce conseiller régional de Picardie: le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.
D'autres responsables FN donnent un tiercé assez similaire, mais pas forcément dans le même ordre. Marine Le Pen estime ainsi que la meilleure chance FN se trouve dans les Bouches-du-Rhône, où le maire FN du VIIe secteur marseillais, Stéphane Ravier, devrait porter les couleurs frontistes. Autres départements sur lesquels elle gardera un oeil: le Var et les Alpes-Maritimes.
Pour Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du parti, "il y a quelques départements jouables, à condition de bien pénétrer la ruralité, et de jouer sur les grands électeurs sans étiquette qui ne se reportent pas"
Le Vaucluse a été l'objet de négociations entre Marion Maréchal-Le Pen et son allié de la Ligue du Sud, le député-maire d'Orange Jacques Bompard. Celui-ci voulait imposer comme candidate sa femme, la maire de Bollène, Marie-Christine Bompard, à laquelle le FN préférait Philippe Lottiaux, collaborateur du maire de Fréjus (Var), David Rachline, et candidat FN aux municipales à Avignon.
Mais les discussions sont désormais "rompues", ont déclaré à l'AFP M. Bompard et Marine Le Pen. D'autres responsables frontistes semblaient toutefois garder un espoir, alors que Marion Maréchal-Le Pen n'a pu être jointe.
L'ensemble des dirigeants frontistes, quoi qu'il en soit, espèrent voir la progression du FN se confirmer chez les grands électeurs, et notamment chez les divers droite déçus de l'UMP. "On a un électorat plus large" que le strict contingent d'élus FN, assure la patronne du FN.
- "Professionnaliser" le parti -
Au-delà des sénatoriales, nombreux sont ceux dans le parti d'extrême droite qui ont en tête les enjeux du congrès du parti, fin novembre à Lyon, avec la réorganisation du "Front" qui va se dérouler jusqu'à la fin 2014.
Mardi, lors d'un bureau politique suivi d'une commission d'investiture qui se penchera sur les sénatoriales, commencera la "période de digestion du cycle électoral 2014", selon l'expression de Nicolas Bay, lui-même nouvel eurodéputé.
Au programme, une "petite dizaine" de changements de secrétaires départementaux FN pour les "situations d'urgence" afin de "mettre en l'ordre l'appareil pour le chantier des départementales" prévues en décembre 2015 qui nécessitent un "dispositif assez lourd".
Un détail, selon un membre du bureau politique, qui explique que de nombreuses réunions se déroulent ces jours-ci pour décider de l'enjeu essentiel: l'organisation nationale du parti afin de "professionnaliser" le parti.
Cette "série de réorganisations" est confirmée par Marine Le Pen. Elle évoque par exemple les critères d'admission automatique dans les différentes instances frontistes, qui ne sont plus assez restrictifs vu l'augmentation considérable du nombre d'élus FN.
"Nos succès nous font changer de statut, il faut adapter notre organisation. Avant, on avait 60 élus municipaux et 110 conseillers régionaux. Maintenant, on a eu 1.600 élus municipaux, des parlementaires, etc.", souligne M. Bay.
Lors du congrès, les adhérents du parti vont aussi renouveler le Comité central, l'organe représentatif des adhérents. L'ordre d'arrivée à cette élection est un baromètre de popularité (et donc de légitimité) au sein de l'appareil.
Nicolas Bay devrait remplacer à la tête du secrétariat général Steeve Briois, le maire d'Hénin-Beaumont aussi député européen. Celui-ci pourrait prendre la tête d'un secrétariat aux élus aux compétences élargies.
L'objectif? "Marine Le Pen veut que nous soyons prêts pour 2017", assure Edouard Ferrand, nouveau député européen.
Marine Le Pen a elle déjà en tête sa rentrée, qui se fera en trois actes: "fin août" à Brachay, minuscule village de Haute-Marne qui accorde au FN depuis plusieurs années l'écrasante majorité de ses suffrages; à l'université d'été du Front national de la Jeunesse, ensuite, le premier week-end de septembre à Fréjus; et enfin, début octobre, avec une "convention des élus".
AFP/Par Guillaume DAUDIN AFP
19:27 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
Fusion Bourgogne-Franche Comté
Intervention de Christian Launay, président du groupe FN au conseil régional de Bourgogne, devant le sénat vendredi 4 juillet
OBSERVATIONS SUR LE PROJET DE LOI RELATIF A LA DELIMITATION DES REGIONS
Dans les années 70, Michel Péricard, qui siégea sur les bancs de cette Assemblée, animait une émission de télévision à succès intitulée « La France défigurée », dans laquelle il dénonçait les atteintes à la beauté et au patrimoine de la France. C’est hélas ce qu’il faut craindre du projet de loi ici présenté.
Le projet de loi qui se dessine ici n’est même pas une réalisation baroque, mais une construction monstrueuse, improbable, et qui de surcroît rate son but affirmé : constituer des économies conséquentes pour les collectivités territoriales françaises.
La fusion des régions proposée par le projet de loi ne répond pas aux véritables enjeux, notamment d’économies budgétaires (I), et s’inscrit même contre ce qui serait la logique d’une administration locale efficace (II).
De plus, le projet contient des risques de favoriser l’émergence d’un véritable « jacobinisme régional » (III) et s’avère inadapté aux enjeux et à l’identité forte et particulière d’une région comme la Bourgogne (IV).
I - La fusion des régions proposée par le projet de loi ne répond pas aux véritables enjeux, notamment d’économies budgétaires
L’exposé des motifs du projet de loi évoque « une volonté qui se traduit par un renforcement de l’échelon régional en clarifiant les compétences des régions mais aussi en donnant à ces dernières une taille critique sur le plan géographique, démographique et économique ».
On remarquera ici que le découpage est très loin d’être uniforme, certaines régions conservant leur périmètre (Bretagne, Pays de la Loire, Aquitaine…), tandis que d’autres, déjà importantes par leur taille, leur démographie et leur poids démographique, seront appelées à fusionner ( Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon) .
L’arbitraire apparait au plein jour, entre la volonté d’un improbable Président de la République de trouver en vain une réalisation qui porterait sa marque, et l’esprit de combinaison et d’arrangement qui ressort des régions préservées du redécoupage à la suite des tractations des uns et des menaces des autres.
On citera au passage l’ahurissante absorption de département du Rhône par la Communauté Urbaine de Lyon, qui non seulement porte en elle un déséquilibre milieu urbain/milieu rural, mais témoigne aussi d’une volonté de faire de la France un « agrégat improbable de peuples désunis » comme le dénonçait Mirabeau à la veille de la Révolution française à propos de l’organisation territoriale de la France d’Ancien régime.
Est éminemment critiquable l’article 5 du projet. En effet, celui-ci dispose que les régions ne seront plus désormais composées de départements mais également de collectivités à statut particulier. Ce qui suppose une inégalité totale entre ces structures, mais, surtout, ce qui porte en germe le danger d’une contractualisation des rapports entre les collectivités territoriales d’un échelon inférieur et la région. On sait où est en train d’aller l’Espagne, dont nombre de régions prônent une adhésion directe à l’Etat espagnol….
On s’étonnera surtout de la méthode qui est ici employée. L’urgence ne se justifie nullement, a fortiori au sujet d’un projet bouleversant une architecture territoriale mise en place il y a plus de 200 ans. L’Assemblée constituante avait mis plus d’une année, après des débats de haute volée, à faire aboutir la création des départements.
De plus, le gouvernement, échaudé par les raclées électorales récentes, et craignant de futures de plus grande ampleur, a non seulement décidé de reporter l’échéance électorale à un moment de l’année inhabituel pour l’expression du suffrage universel, mais, surtout, a repoussé toute idée de référendum.
Or, l’article 72-1 de la Constitution précise que « lorsqu’il est envisagé de créer une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier ou de modifier son organisation, il peut être décidé par la loi de consulter les électeurs inscrits dans les collectivités intéressées. La modification des limites des collectivités territoriales peut également donner lieu à la consultation des électeurs dans les conditions prévues par la loi ».
Pourtant, la Corse, les Antilles, l’Alsace, avaient été consultées sur des projets visant à instituer pour elles un statut particulier. Est-ce parce que le vote avait été à chaque fois négatif ?.....
La taille des régions n’est pas un atout d’efficacité : c’est notamment la position de M. Jean-Pierre Sueur, Président de la Commission des Lois au Sénat.
Enfin, on citera avant tout les travaux de l’Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques, l’IFRAP, qui a d’ores et déjà établi que l’économie obtenue atteindrait péniblement 1,8 milliards d’euros au bout de plusieurs années…
II – Le projet s’inscrit même contre ce qui serait la logique d’une administration locale efficace
M. Jean-Paul Huchon, Président de la Région Ile-de-France, l’avoue : « la région n’est pas forcément apte à prendre en charge les compétences sociales du département ».
Cela démontre que le projet de loi introduit une distanciation, un découplage dans la relation entre le citoyen et l’élu. A l’heure où les indices sociaux montrent une fragilisation croissante de nombre de nos concitoyens, est-il raisonnable de transférer à la région les compétences du département dans ce domaine ? Certainement pas.
Surtout, le projet de loi n’entend pas supprimer la clause de compétence générale, responsable de l’explosion des dépenses des collectivités locales depuis plus de 30 ans.
Aucune ligne directrice n’est perceptible dans le projet, contrairement à la loi de 1982, où François Mitterrand et Gaston Defferre avaient bien fait du département le pivot de la décentralisation.
Le nombre d’élus des méga-régions est ainsi programmé que certains départements des moins peuplés n’auront plus qu’un seul représentant dans les nouveaux conseils régionaux. Doit-on rappeler que les départements où les taux de pauvreté sont les plus élevés (et les taux de délinquance et de criminalité les plus faibles…) ne sont pas les Bouches-du-Rhône, le Nord et la Seine-Saint-Denis, mais le Lot, la Creuse et la Lozère…cherchez l’erreur…
« Le risque est particulièrement important de voir les citoyens s’éloigner des centres de décision, mouvement en rupture avec la décentralisation. Les maires ont les mains liées. Les conseillers généraux seront déracinés. Un représentant par département au conseil régional sera-t-il suffisant ? », comme le souligne M. François Grosdidier, sénateur de la Moselle.
Peut-on sérieusement envisager, également, que les élus, en nombre réduit, puissent aller siéger dans l’ensemble des conseils d’administration des lycées des nouvelles régions ?
Le projet ne porte pas non plus l’impératif de l’aménagement du territoire. Non seulement cette grande politique publique instituée par le général de Gaulle a été abandonnée à l’Union européenne (faut-il rappeler que la France contribue annuellement pour 17 milliards d’euros au FEDER alors que les régions françaises ne reçoivent que 4 milliards d’euros), mais le projet, écartant la solidarité nationale et la solidarité entre les territoires, la range au rang des accessoires désuets. Au moment même où le retour de la croissance imposerait justement ce type de grande politique ambitieuse.
On ne peut pas non plus faire une réforme durable et acceptable par tous sans tenir compte des réalités économiques et territoriales. Le département recèle un fort sentiment d’appartenance chez les Français, en témoigne leur volonté de maintenir la référence à celui-ci sur leurs plaques minéralogiques…
Se pose également la question du chef-lieu des futures régions : nombre de villes qui perdront cette qualité pourraient être atteintes par le « syndrome Draguignan », qui a vu l’ancien chef-lieu du Var décliner dramatiquement depuis le transfert de la préfecture à Toulon.
Que deviendront également les services départementaux d’incendie et de secours, peut-on sérieusement envisager leur transfert aux régions ?
III – La lettre et l’esprit du texte contiennent des risques de favoriser l’émergence d’un véritable « jacobinisme régional »
Comme le souligne M. René Souchon, Président de la Région Auvergne, « l’annexe du projet de loi plafonne à 150 élus l’effectif de plusieurs régions nouvelles dont Auvergne-Rhône-Alpes. Ce plafonnement écrase la plus petite région, d’autant que la représentation est entièrement basée sur le nombre d’habitants. L’Auvergne se retrouverait avec 26 élus contre 47 actuellement ; le Cantal, qui est le plus petit département, n’aurait plus qu’un ou deux élus. Selon la loi, deux représentants du Conseil régional doivent siéger au conseil d’administration des lycées. Dans le nouveau système de représentation, ce sera tout à fait impossible ».
Comme le fait remarquer gravement M. Bruno Sido, sénateur de la Haute-Marne, « cette audition m’a fait froid dans le dos. Ces messieurs n’avaient à la bouche que le mot « puissance ». Voici le retour des nouveaux féodaux dont les rois de France ont eu toutes les peines du monde à se défaire ! Comme l’appétit vient en mangeant, ils n’auront jamais assez de compétences et, bientôt, ils réclameront le droit de réglementer, puis de légiférer ! ».
On peut ici rappeler le précédent scandaleux initié par le gouvernement Jospin qui, en 2000, envisageait de donner à la Corse un « pouvoir législatif encadré » sous la pression des poseurs de bombes et des mafieux !
La vie d’un grand nombre de territoires ruraux sera très gravement menacée parce qu’éloignés du pôle régional , et n’auront pas de surcroit de véritable représentation.
Enfin, comment ne pas condamner les propos du Ministre de l’Intérieur qui envisage purement et simplement l’abandon de la procédure référendaire en 2016 !
IV – Le projet proposé s’avère inadapté aux enjeux et à l’identité forte et particulière d’une région comme la Bourgogne
Le projet, qui vise à établir une grande région Bourgogne-Franche-Comté, n’est d’abord que le produit des intérêts particuliers de M. Patriat, qui est prêt à sacrifier l’identité et la pérennité de la Bourgogne sur l’autel de sa survie politique.
Nous n’avons rien contre la Franche-Comté et son identité particulière, son peuple chaleureux et laborieux, ses réussites dans les domaines agricole et industriel, sa grande capacité d’innovation.
Mais nous entendons rester Bourguignons. Nous avons la chance de porter une identité propre, forte, mobilisatrice.
Sérieusement, un habitant de l’Yonne, dont la partie septentrionale est tournée vers l’Ile-de-France, a t-il les mêmes préoccupations qu’un habitant allant le cas échéant travailler quotidiennement en Suisse ?
Sérieusement, doit-on envisager tous les mois un va-et-vient des fonctionnaires régionaux entre Dijon et Besançon pour l’organisation de cessions alternées du Conseil régional ?
Sérieusement, un Belfortain ne préférait-il pas, s’il avait le choix, et s’il n’avait nulle autre alternative, se retrouver plutôt dans une grande Alsace dont il est originaire ?
Sérieusement, comment ne pas craindre un regroupement des services de santé au détriment des villes moyennes de nos deux régions ?
Demain, faudra t-il remplacer sur nos Chablis, nos Meursaults, nos Puligny-Montrachet, nos escargots, notre bœuf, l’appellation « Bourgogne » par une appellation « Bourgogne-Franche-Comté » ?....
Il en va de la Bourgogne, mais il en va aussi de la France. Combattre ce projet, c’est vouloir que la France continue. Que nos identités et nos terroirs perdurent. Que notre pays connaisse encore l’équilibre entre ses territoires et la solidarité entre ses citoyens.
C’est refuser une Eurocratie bruxelloise dictant ses lois, elle-même inspirée par un mondialisme broyant les peuples et les identités. C’est aussi ne pas se résoudre à ce que l’administration des choses vienne se substituer au gouvernement des hommes.
Nous nous battrons par tous les moyens contre ce projet funeste pour la France et nocif pour la Bourgogne.
18:58 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
Régions
Communiqué de Philippe Cherin, président du groupe FN/RBM à Chenôve
Réforme territoriale : l’absurde rapprochement de la Bourgogne et de la Franche-Comté
C’est donc une nouvelle réforme socialiste qui vient d’être engagée, sous le prétexte de réduire « le mille-feuille » administratif des régions afin de réaliser des économies. La réforme territoriale, nouveau projet de François Hollande qui va donc supprimer nos 22 régions pour créer 14 méga-régions, alors que les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de créer de nouvelles couches les unes sur les autres. (La métropole, la communauté d’agglomération, la communauté de communes, la communauté urbaine..)
Demain la France s’habillera de 14 méga-régions, pour essayer de ressembler au modèle Allemand composé de 16 Länder. Un modèle provenant d’un héritage historique, tournant le dos au centralisme et ce dans un état fédéral. Tout le contraire de la France.
La Bourgogne et la Franche-Comté vont donc se marier pour ne faire qu’un. Vouloir fusionner le nord Franche-Comté qui est à la porte de l’Alsace par rapport au sud ou au nord de la Bourgogne, n’a aucun intérêt historique, stratégique et économique, bien au contraire. A titre d’exemple le Territoire de Belfort qui ne brille déjà pas par son économie, se verra forcément arrivé en queue de peloton. Quel est l’intérêt administratif, économique et culturel de fusionner les zones de montagne de Franche-Comté et tout le nord de la Bourgogne ? Comment définir les domaines de compétences de deux régions qui sont géographiquement et économiquement si différentes, sans en laiser une plus que l’autre? Comment pouvons-nous rationaliser les coûts et mutualiser les ressources humaines avec une telle disparité géographique, sans que nos concitoyens en subissent les conséquences ?
Et dire que pendant des années gauche et droite ont augmenté les domaines des compétences des régions, en n’apportant non seulement aucune lisibilité, mais bien au contraire plus de gaspillage. Des gouvernements qui voulaient toujours plus de décentralisation pour rapprocher les décisions des citoyens. Il est bon de remarquer aujourd’hui, que ceux qui nous gouvernent vont faire demain le contraire de ce qu’ils prônaient hier, avec un projet qui aura pour effet d’éloigner les centres de décisions des citoyens et qui ne génèrera aucune économie.
La première mouture de cette restructuration à la sauce socialiste, fut vite dévoilée après « un simulacre de concertation » qui respire l’improvisation et l’incohérence, définissant un redécoupage qui n’a aucun sens. Un redécoupage qui ne tient pas compte des critères économiques, humains et historiques. Un redécoupage qui ne regroupe ni les zones de transport et voies de communication, ni les zones d’attractivité sur le plan économique et commercial, ni les liens culturels et historiques, ni les zones industrielles et agricoles. Pour aller plus vite le gouvernement a simplement changé le puzzle de la carte de France des régions par un assemblage de départements.
Pourquoi faire disparaître une grande capitale comme Clermont-Ferrand en l’incluant dans l’énorme région Lyonnaise qui n’en avait absolument pas besoin ? Quels intérêts stratégiques, économiques et commerciaux peuvent bien partager le plateau de Langres et Abbeville ?
Bourguignons et Francs-comtois vont donc comme tous les Français, accoucher une nouvelle fois d’une réforme « balancée » à la hâte, bâclée, incohérente, remplie d’inepties, sans aucun critère objectif, sans aucune vision d’avenir qui puisse être acceptée et comprise par le plus grand nombre.
Philippe CHERIN
Président de l'Union Patriotique des Elus de Bourgogne
Président du groupe RBM au conseil municipal de Chenôve
18:54 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2014
Bourgogne
Création dimanche 29 juin de l'Association des élus de Bourgogne. A Dijon, une vingtaine d'élus se sont réunis pour porter sur les fonds baptismaux une association locale pour fédérer les élus patriotes de Bourgogne. La mission sera de s'opposer juridiquement à tous projets contraires à notre terroir, à l'identité de ses habitants et aux traditions bourguignonnes. Cette fédération d'élus locaux sera ouverte aux élus Front national, RBM et non inscrits. Philippe Cherin, président du groupe FN/RBM de Chenôve, a été élu à l'unanimité moins deux abstentions.
17:16 Écrit par La Vaire | Lien permanent | Commentaires (0)